Cinq-cent-quatre-vingt-dix-septième goutte
La bisexuelle En a marre de rester Toujours invisible.
C’est la Journée de la bisexualité, le moment idéal pour sortir du placard !
Une fois n’est pas coutume, je vous refile la goutte de l’an passé qui n’a pas pris une ride et qui n’avait été lue que par 340 abonné·es 😁
Les personnes bisexuelles sont souvent les oubliées de la communauté LGBTQ+. Leurs expériences sont généralement considérées comme identiques à celles des lesbiennes et des gays, et leur identité est fréquemment rendue invisible ou rejetée comme quelque chose qui n'existe pas, tant par des personnes à l'intérieur qu'à l'extérieur de cette communauté.
Les personnes bisexuelles sont confrontées à un certain nombre de stéréotypes négatifs, les principaux étant qu’iels sont manipulateur·trices, incapables de monogamie et incapables de prendre de décider quel genre les attire. J’ai d’ailleurs créé un florilège de tous ces stéréotypes il y a quelques années.
Les préjugés sur les personnes bisexuelles diffèrent selon le genre. Les femmes bi sont plus susceptibles d'être considérées comme «réellement hétérosexuelles», leur orientation sexuelle n'étant qu'une performance pour attirer les hommes hétérosexuels, tandis que les hommes bi sont souvent considérés comme traversant une "phase" avant de se révéler authentiquement gay.
Le résultat est que les personnes bisexuelles sont invisibilisées, tant dans la société en général que dans la communauté LGBTQ+… et aussi dans leur entourage immédiat. Selon une étude menée en 2018 au Royaume-Uni, près de la moitié des hommes bi (46 %) et un quart des femmes bi (26 %) ne parlent pas ouvertement de leur orientation sexuelle à un membre de leur famille, contre 10 % des homosexuels et seulement 5 % des lesbiennes.
Bref. Profitons de cette journée pour nous informer sur les expériences et les défis uniques auxquels les personnes bisexuelles sont confrontées. Dénonçons la biphobie et les stéréotypes nuisibles, si nous pouvons le faire en toute sécurité. Ne présumons pas de l'orientation sexuelle d'une personne sur la base de son partenaire du moment. Mais surtout, rappelez-vous que les personnes bisexuelles existent, que les stéréotypes et les préjugés auxquels iels sont confronté·es chaque jour sont tenaces – et pensons à ce que nous pouvons faire dans notre vie quotidienne pour les aider.
Ou nous aider, parce qu’on est jamais mieux servi·es que par nous-mêmes !